On ne surprendra personne en disant que la mondialisation a amorcé un déclin industriel en France, et que la crise de 2008 a eu un effet ravageur sur le secteur. Mais tous les secteurs d’activité n’ont pas connu la même évolution…
La dure lutte des vielles industries
Si Paris est resté capitale de la Mode et Lille le berceau de la vente à distance, il y a bien longtemps que la France ne possède plus l’industrie textile qui a fait sa fierté au siècle dernier. Néanmoins, 150000 personnes étaient employées dans le secteur à l’aube de la crise, il ne sont plus qu’une centaine de millier aujourd’hui. Dans l’industrie du bois, du papier et de l’imprimerie, la perte est presque aussi sèche : plus d’un quart des emplois ont été perdu en 10 ans.
Ces industries historiques se confrontent frontalement à une concurrence mondiale très compétitive, et doit pour survivre miser sur le savoir-faire et la qualité, un placement haut de gamme qui ne peut pas soutenir un emploi aussi élevé, mais permettra de conserver un savoir-faire local.
L’agroalimentaire survole la crise
De toutes les industries, le secteur de l’agroalimentaire est celui qui se porte le mieux. On aurait pu attendre le contraire, avec une agriculture menacé et une pression forte sur les prix des denrées. Et pourtant, le nombre de salariés de l’agroalimentaire a à peine bougé : de 562000 on est passé à 560000 emplois.
Cette performance permet de limiter l’érosion de l’ensemble de l’industrie manufacturière à 16% des effectifs totaux entre 2006 et 2015. Si 2017 fut une année de rebond, il semble peu probable que l’industrie en France puisse retrouver le niveau d’emploi du début de ce siècle. C’est dans d’autres secteurs d’activité qu’il faudra désormais chercher la croissance.
En attendant, tant qu’il restera des bouches à nourrir on continuera à fabriquer de la nourriture !