10,9 % de hausse des immatriculations sur un an, c’est le résultat spectaculaire des ventes automobiles en France ce mois de juillet 2017. Un bond qui profite aux constructeurs français.
147519 voitures particulières neuves ont été immatriculées en France le mois dernier. Si les vacances d’été sont une saison calme pour l’automobile, ce mois de juillet semble faire mentir la routine.
Les constructeurs français sont les premiers à profiter de cette hausse, avec 13,1% de hausse des ventes pour Renault et 12,7% pour PSA. Une bonne nouvelle qui profite également aux groupes Volkswagen, Toyota et Fiat.
Un alignement de planètes
On sait que l’industrie de l’automobile a connu une reprise conséquente ces deux dernières années, avec plus de 5% de croissance annuelle. Cette année sera aussi marquée par une croissance, mais elle sera plus ténue (de l’ordre de 2 ou 3 pourcents). Pas de quoi expliquer en totalité un bond de près de 11%. D’autres facteurs entrent donc en ligne de compte.
Alors, comment expliquer ce bond soudain ? Plutôt le hasard du calendrier et une évolution de fond. Juin est généralement de loin le plus gros moins de l’année en termes de nombre d’immatriculations. Les premiers jours de juillet précédant les grandes vacances sont sur cette dynamique. Or, les vacances scolaires occupaient 4 semaines de juillet en 2016 contre 3 semaines cette année.
Il existe un autre phénomène qui est celui de la tendance à la concentration des congés en août. En effet, il y a plus de 2 aoûtien pour 1 juillettiste aujourd’hui en France, alors que ce chiffre était plus proche de l’équilibre il y a quelques années seulement. Il y a ainsi aujourd’hui plus de départs en vacances en septembre qu’en juillet, selon un sondage de Regions Job. Une tendance à long terme qui rend juillet de plus en plus profitable commercialement.
Marginalement, on peut également supposer l’effet levier de la vignette Crit’Air, qui se généralise et est par exemple devenue obligatoire à Lille le 1er juillet.