En cette journée du droit des femmes, mise en lumière de la place des femmes dans un métier occupé majoritairement par des hommes : la maintenance.
Les métiers de la maintenance restent aujourd’hui des métiers à risque, les interventions se faisant au cœur des équipements, avec une exposition à des dangers supérieur à la normale. C’est un métier historiquement occupé par des hommes et, bien que l’évolution du métier et des mœurs le rende parfaitement accessible aux femmes, on est encore très loin d’un début de parité dans le métier…
Plus de femme chez les pompier que dans la maintenance
Dans les rangs de la plupart de ce que l’on appelait les « métiers d’hommes », les femmes arrivent à se faire une place croissante. Chez les policiers, elles occupent désormais 27% des effectifs, alors qu’elles n’étaient que 3% au début des années 1980. Parmi les corps civil et militaires (pompiers, policiers, militaires), elles forment près de 15% des effectifs en 2009.
Trois corps de métier semblent pourtant résister à l’arrivée des femmes : les ouvriers qualifiés du bâtiment, les conducteurs de véhicules et les techniciens et agents de maintenance. Dans ce dernier corps de métier, elles ne sont que 12000 en France en 2009, contre 515000 hommes.
Des métiers en déficit d’image
À la différence certains métiers demandant des conditions physiques extrêmes comme la manutention, la plupart des postes de la maintenance demandent avant tout de la rigueur et de la précision, et n’est a priori pas moins accessible à une femme qu’à un homme.
Si les femmes ont sensiblement plus de mal que les hommes à trouver un emploi dans les branches techniques, c’est en amont que l’écart se creuse le plus. Trop peu valorisés, les métiers de la maintenance sont perçus comme pénibles, peu valorisants (voire « sales ») par beaucoup de jeune en recherche d’orientation. Au point que de nombreux postes ne trouvent pas preneur faute d’étudiants sortant diplômes de ces filières boudées.