En France, la quasi-totalité des eaux usées est renvoyée dans les cours d’eau, seul 0,2% est en effet réutilisée. Un manque à gagner, sachant que l’Espagne arrive à près de 10% de réutilisation directe.
Utiliser une source d’eau disponible et propre à beaucoup d’usages
Les eaux traitées par les stations d’épuration atteignent un niveau de qualité sanitaire très élevée. Si quelques traitements complémentaires seraient nécessaires pour la rendre potable, cette eau peut être parfaitement adaptée à des emplois tels que l’irrigation (agriculture, espaces verts…), les besoins de l’industrie, les nettoyages des voiries ou des égouts.
Pour ces derniers usages, l’utilisation est actuellement impossible légalement, les eaux usées ne pouvant pas être utilisées le jour au contact du public, traitée ou non. En revanche, son utilisation pour l’irrigation agricole est possible et même estimé comme bénéfique, la qualité de l’eau rejetée par les stations d’épuration excédant couramment celle des cours d’eau où ont lieu les captations.
La réinjection dans les nappes phréatiques, voire dans les circuits d’eau potable, ne sont en revanche pas à l’ordre du jour en France, bien que l’Espagne et la Californie ont démontré la faisabilité et l’utilité du principe. En cette journée mondiale de l’eau, c’est l’occasion idéale pour susciter le débat.