La pointe du Cotentin, ce n’est pas que l’EPR et l’usine de la Hague : c’est aussi la DCNS, l’ex Arsenal. Hydrolien et sous-marins nucléaires viennent remplir la pile des projets d’un des plus gros employeurs de la région.
Quand on parle de chantier naval, on pense souvent en premier aux Chantiers de l’Atlantique de Saint Nazaire, sortant ces dernières années les navires de tous les records (taille, capacité, prix de construction), dont le Harmony of the Seas. On pense moins aux arsenaux militaires, donc celui de Cherbourg, géré par la DCNS, est l’un des fleurons.
De l’arsenal de Cherbourg sont sorti les sous-marins nucléaires Français, comme le retraité SNLE Le Redoutable en témoigne, visible et visitable par les curieux passant par Cherbourg. La Direction des Constructions Navales de Cherbourg emploie directement plus de 2200 personnes, 4000 en comptant les sous-traitants.
Des sous-marins pour l’Australie, 6 ans de travail pour les Cherbourgeois
Si depuis quelques années la DCNS semblait lentement ralentir son activité, deux nouveaux projets devraient redynamiser le premier employeur de Cherbourg-en-Cotentin. Au premier rang de ceux-ci, la commande historique de 12 sous-marins de classe nucléaire, représentant un montant total de 34 milliards d’euros. Un chiffre qui ferait passer les commandes records de paquebots de milliardaires pour de petits gagne-pains.
Si ce partenariat possède une énorme part de transfert de compétences et vise à la création de 4000 emplois sur le sol australien, ce chantier assurera l’effervescence de l’arsenal de Cherbourg au moins jusqu’au début des années 2020. La DCNS a déjà lancé le recrutement de 80 personnes, ayant des profils d’électricien, mécanicien, soudeur, etc. en vue de l’amorce de ce chantier.
L’hydrolien en plein essor
Paradoxalement plus confidentiel encore que les sous-marins nucléaires, la DCNS abrite tout un pôle dédié à l’énergie renouvelable. Pour se donner les moyens de devenir en quelques années le leader européen de l’hydrolien, l’arsenal s’est doté d’un atelier de 5500 carré sur un site de 25 hectares.
Il faut dire que la proximité du Raz Blanchard, courant de marée parmis les plus puissant du monde caressant la pointe de la Hague, donne tout son sens au développement de ce mode d’énergie dans le Cotentin.