Après l’abandon du charbonnage en 2004 en Lorraine, c’est au tour de la Grande-Bretagne de fermer sa dernière mine… et le lent déclin du charbon des USA s’amorce.

Le déclin des bassins houillers profonds…

Chevalement de la mine de charbon de Shime, au Japon, fermée en 1964. Photo : Hideya Hamano.

Chevalement de la mine de charbon de Shime, au Japon, fermée en 1964. Photo : Hideya Hamano.

Concurrencé par les pays émergents et ceux disposant de veines exploitables à ciel ouvert, bien moins coûteuses à l’exploitation, les bassins de houille profonde ne pouvaient pas survivre indéfiniment. La Belgique a ainsi définitivement abandonné l’exploitation de son charbon dès 1992, suivi par la France en 2004.

La Grande-Bretagne, malgré la violente vague de fermeture initiée dans les années 1980, avait conservé quelques mines profondes, et deux étaient encore en activité début 2015. Enfin, le 18 décembre 2015, la fosse Kellingley a fermé ses portes, et avec elle celle de l’exploitation houillère profonde en Grande-Bretagne.

Les États-Unis, deuxième producteur mondial, connait un violent déclin de sa production dans sa région historique des Appalaches. En un an, ce sont près de 10000 emplois ont ainsi été perdus en Virgine Occidentale, et les 2/3 des mines ont fermé leurs portes depuis 2010.

Mais pas celle de la consommation !

Les mines de charbon à ciel ouvert, comme ici à Hunter Valley en Australie, connaissent encore un essor.

Les mines de charbon à ciel ouvert, comme ici à Hunter Valley en Australie, connaissent encore un essor. Photo : Max Phillips

Si la production occidentale recule, ce n’est pas le cas de celle des pays émergents. La Chine, occupant la première place depuis la fin des années 1980, a depuis pratiquement quadruplé sa production. L’Allemagne, disposant encore d’importantes réserves à ciel ouvert, maintient un niveau d’exploitation élevé, quand l’Australie, l’Inde et la Russie connaissent une hausse substantielle de leur production.

La demande mondiale, après une explosion à la fin des années 2000, connait une accalmie marquée par le ralentissement chinois… Mais elle restera très élevée dans les années à venir, en particulier dans les pays émergents qui bénéficient de cette énergie bon marché pour alimenter leur croissance galopante.