La France regorge de ressources forestières et l’ensemble de ses industries (de la menuiserie à la papeterie) produisent un ensemble de sous-produit qui jusqu’à aujourd’hui n’étaient pas tous valorisés.
L’industrie papetière est l’une de celle qui a le plus rapidement entrevu l’intérêt de revaloriser de façon efficace ses déchets, afin de contrer la concurrence étrangère (en particulier brésilienne et chinoise) très compétitive. On parle ainsi couramment du concept de bioraffinerie comme de l’intégration de l’activité papetière dans un ensemble de process qui vise à exploiter intégralement la matière-première.
Ainsi, avec du bois en entrée, on peut produire à la fois du papier, du textile, du sucre, de l’alcool, de l’énergie, des carburants, produits chimiques et polymères (plastiques).
Michelin et Tereos travaillent en partenariat depuis quelques années avec l’idée de produire du caoutchouc synthétique biosourcé, et pour objectif une production de 150000 tones par an d’ici à 2020.
La concrétisation pour la marque au bibendum passe par ce projet de bioraffinerie de biobutadiène, qui permettrait d’exploiter les déchets forestiers pour le transformer en butadiène, matière première essentielle à la fabrication des pneus. L’Auvergne passerait ainsi leader en production de cette molécule prisée, dans des quantités qui suffiraient à couvrir les besoins de Michelin, et même plus : un nouveau levier d’export ?