Les imprimantes 3D ont connu un véritable boom ces dernières années, devenant accessibles au grand public et aux petites entreprises. Leur utilité a notamment été mainte fois prouvée lorsqu’il s’agit de réparer un objet ou fabriquer une petite pièce de rechange. Une application qui se prolonge jusqu’à l’aéronautique.
La maintenance des avions est très coûteuse, en particulier lorsqu’il s’agit des turboréacteurs. La maintenance complète de ces propulseurs représente la moitié du prix de construction, tant elle est demandeuse de main-d’oeuvre, de matériaux et de savoir-faire.
Au coeur des réacteurs, ce sont les innombrables aubes, ailettes disposées en hélices qui permettent la compression du mélange air/carburant, qui posent le plus de problème. Fines et relativement fragiles, leur réparation ou remplacement est une manoeuvre difficile, requérant la précision la plus absolue.
C’est précisément dans ce domaine que l’entreprise française Beam Machines va peut-être changer la donne, grâce à un procédé d’impression 3D révolutionnaire.
L’impression Beam Metal 3D
Vous l’aurez sans doute compris, on ne parle plus ici de l’imprimante 3D qui fait fondre un fil de plastique point par point, mais d’un procédé bien plus impressionnant.
La technologie CLAD (pour Construction Laser Additive Directe) consiste en la pulvérisation d’une fine poudre métallique sur la surface de travail, lesquelles seront instantanément fondues en un point très précis de convergence de plusieurs faisceaux laser. Ce point évolue au niveau de la surface de travail, et permet ainsi de « construire de la matière ».
Outre son extrême précision, cette technologie apporte également l’avantage de pouvoir travailler directement avec l’alliage souhaité, et ainsi éviter nombre des écueils rencontrés dans le colmatage et la soudure des aubes, comme cela ce fait actuellement.
Plus précise, plus performante et réduisant jusqu’à 90% les pertes de matériaux, l’usage de cette technologie pour la réparation des aubes de réacteur d’avion permettrait de multiplier leur durée de vie par 6, leur permettant de supporter un fonctionnement allant jusqu’à 60000 heures.
Beam machines n’en est pas à son coup d’essai, permettant la fabrication et la réparation de nombreuses pièces métalliques par synthèse additive. Plus d’informations sur http://www.beam-machines.fr/