Créée il y a seulement 12 ans, Tesla Motors est un nouvel acteur de l’automobile qui cherche à se faire une place sur le marché et dans l’histoire. Au site d’assemblage de Tillburg, aux Pays bas, pourrait suivre une usine en France, et plus précisément en Alsace.
Déjà surnommée l’Apple de l’automobile, Tesla est une marque à part : jeune, elle espère jouer de son rôle de pionnier pour s’imposer en tant que « pure player » de l’automobile électrique. Initié par le co-créateur de PayPal et financé par les fondateurs de Google ainsi que l’ancien président d’Ebay, ce pur produit de la Silicon Valley dispose d’une puissance financière conséquente.
Son ambition ne s’arrête pas là, puisqu’elle ambitionne également de révolutionner l’électricité domestique avec ses Powerwall, batteries surdimensionnées et intelligentes capables de stocker l’énergie verte produite dans les maisons particulières et les commerces, pour la redistribuer au meilleur moment. Un service utile aux appareils domestiques, mais aussi bien sûr au rechargement des véhicules, qui peuvent alors se faire uniquement à partir d’énergies renouvelables, du moins en théorie.
Des débuts difficiles mais une croissance exponentielle
Si la marque a connu reflux important en Amérique du Nord après un an de commercialisation, frôlant de près la catastrophe commerciale, elle connaît un chemin plus paisible et confiant en Europe : 4000 véhicules vendus en 2013, 8000 en 2014, 13000 environs en 2015, soit un doublement des ventes chaque année.
Si la production de la Tesla S se fait actuellement en Californie, le jeune groupe a rapidement compris l’importance de localiser la production sur différents continents. Ainsi, la Chine se présente naturellement comme lieu de production pour l’Asie, l’Europe aura également droit à son usine.
De nombreux candidats pour le site Européen
Actuellement, seul un site d’assemblage final des véhicules est présent en Europe, à Tilburg aux Pays-Bas. Pour lancer une production sur le vieux continents, les pays ayant une tradition industrielle de l’automobile sont évidemment tous de bons candidats. Le nom de la Slovaquie revient régulièrement, mais les dernières déclarations d’Elon Musk montrent qu’il considère sérieusement l’Alsace comme possible lieu d’implantation.
Placé stratégiquement au cœur de la mégalopole Européenne, le Nord-Est de la France est en effet un excellent candidat, d’autant plus que la France a rattrapé son retard de compétitivité sur l’Allemagne. Pour l’instant, ce ne sont que des possibilités évoquées oralement, mais la concrétisation de ce projet serait une excellente nouvelle pour l’automobile en Alsace et en France, qui n’est pas sans rappeler l’arrivée de Toyota à Onnaing en 1999.