Les grands pôles urbains se livrent à une guerre d’attractivité, tout en cherchant à détourner les voitures du centre-ville. Un paradoxe apparent qui n’en est pas un, si les modes de déplacements alternatifs sont développés et efficaces. Parmi ceux-ci, les téléphériques urbains pourraient faire la différence.
Des projets à Brest, Toulouse, Marseille, Paris, Fleury-les-Aubrais, Boulogne…
On retrouve surtout les téléphériques (et leurs petites sœurs télécabines) dans les milieux montagneux, reliant les stations de ski et villages aux vallées et plateaux. Grenoble est la seule grande ville à posséder son téléphérique urbain, qui possède avant tout une vocation de loisir et de tourisme, mais préfigure les utilisations urbaines futures.
Les points communs entre les différents projets en cour de développement à ce jour sont bien entendu de permettre de franchir des obstacles naturels (cours d’eau, dénivelé), mais plus précisément de réunir par un moyen de transport rapide et peu onéreux deux lieux stratégiquement liés.
A Brest, par exemple, c’est un nouveau écoquartier hybride (logement, loisirs et affaires) qui sera relié au cœur de la ville, à équidistance des deux ponts surplombant La Penfeld. A Fleury-les-Aubrais (Orléans), c’est un quartier d’affaires que l’on souhaite dynamiser en le reliant directement à la gare la plus proche. A Toulouse enfin, un projet permettrait de circuler d’un campus universitaire à l’autre plus rapidement et librement.
Une solution économique créant des emplois
Opter pour un téléphérique plutôt qu’une passerelle, par exemple, permet tout d’abord de faire des économies sur le projet initial, tant en termes de finances qu’en termes de durée de chantier. Mais sur le long terme, ce moyen de transport à en plus l’avantage de créer des emplois, en particulier dans la maintenance. En effet, ces moyens de transport mobilisent du personnel qualifié au quotidien comme lors d’opérations de maintenance hebdomadaires, mensuelles et annuelles, permettant d’assurer sécurité et qualité de service.
Les compétences dans ce domaine existent et sont déjà bien maîtrisées en France, grâce au parc technique important dans les massifs montagneux du sud et de l’est de la France, ce qui rend ce choix technologique assez pertinent et simple à transposer.
Le reportage ci-dessous s’intéresse au téléphérique de Grenoble et à sa maintenance tout au long de l’année, montrant le potentiel d’activité que ce moyen de transport recèle.