SNCF Réseau, né cette année de la « rétrofusion » de RFF et de la SNCF, passe une commande de 750 000 tonnes de rail pour un montant symbolique.
Un contrat multiple qui met le made in France à l’honneur
La demande globale de rail en France représente environs 150 000 tonnes par an. Les principaux fournisseurs de la SNCF sont Voestalpine, Lucchini, Arcelor-Mital ainsi que Tata Steel. Le site concerné de ce rival indien de Mittal, basé à Hayange, est le dernier site de production de rail en France, et représente 450 emplois.
Pour anecdote, c’est cette entreprise qui a livré le rail qui a guidé le TGV vers le record du monde de vitesse sur rail sur la ligne Paris-Strasbourg, en 2007.
Le communiqué de la SNCF mentionne l’accroissement de la part de marché de ce fabricant local au détriment des partenaires étrangers, dans une volonté de démarche gagnant-gagnant favorisant l’emploi et l’innovation locale.
Jacques Rapoport, Président de SNCF Réseau, commente : « Ce contrat offre de la visibilité à nos partenaires industriels. Nous comptons développer ce type de contrat long terme pour trois raisons : augmenter notre capacité de production pour faire face à un plan de charge sans précédent pour rénover le réseau existant, contribuer à développer notre efficacité industrielle et enfin challenger nos méthodes pour nous améliorer et innover. »
Une bon signal pour la sidérurgie française, dans un contexte particulièrement morose marqué par une hémorragie d’emploi sans précédent outre-Manche touchant 1/6 des emplois du secteur : le même groupe Tata Steel vient d’annoncer la suppression de 1200 postes en Angleterre et Écosse, suivant de près les 1700 emplois perdus du côté du groupe thaïlandais Sahaviriya Steel Industries il y a deux semaines, conjointement au sursis de 1800 autres ouvriers, employés par Caparo Industries qui a déposé le bilan avant-hier.