Le Réseau Ferré de France (depuis retourné dans le giron de la SNCF) a du faire face ces dernières années à plusieurs accidents ferroviaires mettant en cause directement ou indirectement la maintenance des voies ferrées en France. Parmi les nouveaux moyens pour redorer le blason du rail, une armée de drones, de 16 grammes à 13 kg, pourrait bientôt parcourir nos chemins de fer.
On le sait déjà, le principal écueil du rail est qu’il demande beaucoup de surveillance et de maintenance, et les quelques 30 000 kilomètres de chemin de fer de France requiert la vigilance et le travail de plusieurs dizaines de milliers de collaborateurs. Des moyens humains déjà conséquents, qui montrent leurs limites et ne peuvent s’étendre à l’infini. La SNCF a donc décidé d’explorer d’autres voies pour donner à ses équipes de maintenance -ainsi qu’aux forces de l’ordre- un renfort musclé. L’objectif : prévenir les accidents, les retards et les dégradations, et donc la fiabilité globale du service.
Un escadron complet en démonstration à Coubert
A moins de 30 km de la capitale, la sous-station d’alimentation électrique dont dépend l’électrification de 25 km dont un nœud ferroviaire a vécu le 8 septembre dernier une démonstration ambitieuse préfigurant la maintenance de demain : une famille de drones au grand complet, du nanodrone de 16 grammes au poids-lourd de 13 kg, permettront d’assurer un ensemble de missions de surveillance des voies ferrées, incluant par exemple la prévention des dégradations (vol de câbles, jets de pierres), l’identification des arbres à tailler ou abattre, l’inspection des parois rocheuses, de l’état des portiques, etc.
Les expérimentations concernant la surveillance du réseau ont été réalisées dès janvier 2013, visant à définir les principales missions que l’on pourra confier à court terme à ces petits véhicules volants autonomes. Ce n’est bien entendu pas le premier coup d’essai pour la SNCF qui a déjà commandé une série de drone en 2014, dont la mission est de surveiller les câbles en cuivre du réseau et prévenir les vols, qui étaient alors en pleine explosion.
Cette nouvelle série de drones, chapeautée par un vaisseau amiral -un autogire biplace lourdement équipé- viendront développer l’arsenal volant de la société… du rail !