Tandis que l’activité réacteur (Nuclear Power), qui plombait le bilan d’Areva et mettait la société en péril, est en passe d’être transmise à EDF -d’ici à la fin du mois-, la branche maintenance décroche un contrat important outre-atlantique.
3 ans, huit réacteurs, des dizaines de millions de dollars
Voilà les chiffres clés de ce contrat de maintenance qui vient consolider la présence du géant français outre-atlantique. Une paille quand on connait l’implantation locale du Français, où il réalise près de 3 milliards de chiffre d’affaires par an, mais un signal positif, démontrant que la confiance en Areva perdure, et que sa restructuration lui permet de rester une entreprise fiable et compétitive. L’annonce a par ailleurs su faire rebondir le cours de l’action d’Areva, qui était alors à son plus bas depuis les années 1990.
Le contrat de maintenance concerne la maintenance et la gestion des arrêts décennaux de 8 réacteurs nord-américains, dont deux à eau bouillante et deux à eau préssurisée. Areva interviendra dans le cadre de ce contrat sur des tranches dont il n’est pas le constructeur, comme l’explique Philippe Samama, Directeur du BG Réacteurs & Services d’Areva : « Ce nouveau contrat témoigne de l’expertise d’AREVA en matière de services pour tous les types de réacteurs nucléaires, et ce même si l’entreprise n’est pas le constructeur d’origine de l’équipement ».
Les conditions de la reprise d’Areva NP par EDF en finalisation
Après plusieurs mois de négociations difficiles entre EDF et Areva et un retardement de l’échéance, c’est le 31 juillet 2015 que les deux vaisseaux de l’énergie devront rendre leur copie et annoncer le consensus trouvé concernant la reprise de la branche Nuclear Power d’Areva, branche fortement déficitaire dont l’activité est historiquement et logiquement associée au premier fournisseur d’électricité en France et dans le Monde.