Bruno Maisonnier, fondateur et dirigeant de la société de robotique Aldebaran, quitte la navire pour laisser les pleins pouvoirs à SoftBank, investisseur japonais.
Présent depuis quelque mois dans tous les médias, notamment à l’honneur dans « Salut les Terriens » animé par Thierry Ardisson, le robot Nao est le fruit de l’imagination et surtout du génie d’une startup française qui a su faire rapidement parler d’elle. Créée il y a 9 ans seulement, Aldebaran était devenu le symbole de la « FrenchTech », et consolidait la France dans sa position de challenger du Japon dans le monde très fermé de la robotique humanoïde de service.
Un fleuron français… sous le pavillon nippon
Le hic de cette aventure, du moins pour ceux qui veulent pousser un « cocorico » de bon ton, est que Aldebaran n’est plus une entreprise française… depuis 2012, le géant japonais des télécoms SoftBank a en effet pris le contrôle de la société en acquérant 78.5% du capital.
Pendant deux années, le fondateur et dirigeant charismatique de la société, Bruno Maissonnier était resté deuxième actionnaire et surtout dirigeant de l’entreprise, permettant à Aldebaran de conserver son visage gaulois, d’autant plus que jusqu’en juin 2014 la société avait nullement confirmé sa détention par un actionnaire japonais.
Le processus de prise de contrôle par SoftBank est désormais achevé : Bruno Maissonnier vient d’annoncer sa démission du poste de P-DG d’Aldebaran, revendant ses parts restantes à la maison-mère qui détiendrait désormais 95% d’Aldebaran Robotics, laissant la barre définitivement à Fumihide Tomizawa, président de SoftBank Robotics.