La taxation d’émission de gaz à effet de serre, expérimentés notamment à petite échelle en UE depuis 2005, pourrait bientôt être une réalité globale, selon la Banque Mondiale (BM).
CO2 : Un constat qui pousse 73 pays et 1000 entreprises à dialoguer
Face à des projections climatiques parfois alarmantes, mais jamais totalement rassurantes, de nombreuses voies de la société civile, mais aussi de la part de dirigeants et d’entreprises, s’élèvent pour faire bouger les lignes.
Le dernier sommet de l’ONU sur le climat, tenu en septembre dernier, a été le théâtre de prises de paroles fortes, comme celle de l’économiste britannique Nicholas Stern : « Les dirigeants doivent clairement réaffirmer leur soutien à un accord global ayant pour objectif de délimiter la hausse des températures à 2 °C et dire qu’ils vont engager leur économie sur la voie d’une décarbonisation totale à l’horizon 2050 ».
Si son appel dépasse par l’enthousiasme, le message a bien été entendu, et une coalition large de pays comprenant l’UE, la Chine, la Russie et une cinquantaine d’autres nations semble se dessiner pour mettre en place une politique internationale concrète concernant les émissions de CO2, joint par de nombreuses entreprises internationales, comme BP, Pfizer ou Allianz.
Sans surprises, les USA ainsi que la plupart des groupes pétroliers (ExxonMobil, Total…), sont aux abonnés absents, s’exposant à de nouvelles pressions internationales sur la question.
Des propositions concrètes en préparation
La Banque Mondiale, qui s’est saisie du sujet et semble mener le dialogue de cette coalition, n’a pas encore communiqué d’action précise, mais promet des propositions d’ici le prochain sommet sur le réchauffement climatique, qui se tiendra à Paris en 2015.
Sont néanmoins évoqués une taxe sur les émissions de dioxyde de carbone, ainsi qu’un système de quotas échangeables qui permettrait de monétiser un droit de polluer. Ce dernier système rencontre un certain écho sur les marchés de par son aspect plutôt libéral, permettant aux bons élèves de vendre au prix fort une part de quota aux concurrents pollueurs, tout en tirant l’ensemble du marché vers moins d’émission grâce à une baisse graduelle du quota global.
Pour découvrir l’exposé complet, rendez-vous sur le site de la banque mondiale.