Si un consensus autour de la nécessité de développer l’éolien existe, les avis sont parfois plus partagés quand il s’agit d’en voir pousser dans son champ de vision (et parfois d’audition). Un débat auquel les ariégeois ont désormais droit de cité, avec un premier projet qui devrait voir le jour à Troye-d’Ariège… après 2015.
Ariège, lanterne rouge de l’éolien ?
Même si l’on se doute que les territoires sont inégaux en matière d’énergie éolienne, les disparités sont en réalité plus grandes que les apparences. La région Midi-Pyrénées dont fait partie l’Ariège a quant à elle une capacité de production de 384 MW au premier janvier 2013, ce qui la place en 9e position, bien loin derrière la Picardie et la Champagne causant désormais en GigaWatt… mais sans avoir de quoi rougir pour autant. En effet, 2 régions sont vierge de la moindre éolienne : l’Alsace et l’Aquitaine. Cela fait encore bien des départements à conquérir pour les grandes dames !
L’hydroélectricité, choix vert historique de l’Ariège
Les régions Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées concentrent à eux seuls les deux tiers de la production hydroélectrique française. Première source de production d’énergie renouvelable en France, ce mode de production a été développé très tôt dans les départements pyrénéens, avec des barrages édifiés en Ariège dès les années 30, comme les étangs d’Izourt ou de Gnioure.
Troye-d’Ariège aura-t-il le vent en poupe ?
Interrogé en 2012, la population de la commune de Troye-d’Ariège s’est montré favorable à la construction d’éoliennes sur son territoire. Le projet initial d’implantation de 8 éoliennes sur le territoire de Troye-d’Ariège a été ramené à 5, afin de tempérer les craintes sur l’impact esthétique de l’installation future. Le permis de construire à donc été déposé le premier janvier 2014 et l’élection municipale a conforté le choix des riverains par un soutien majoritaire de la liste défendant le projet.
Néanmoins, si leur l’arrivée est majoritairement vue d’un bon œil par les habitants de Troye-d’Ariège, elle continue à faire des émules dans les communes voisines… en particulier à Camon, où se situe le siège de l’association pour la préservation du tourisme et des sites du pays des Pyrénées Cathares.
Le dossier est désormais aux mains de la préfecture, qui ne donnera pas de réponse finale avant 15 mois… de quoi repousser les premiers tours de pâles au plus tôt à la fin 2015. Ce sera alors la première étape d’un plan régional visant à déployer plusieurs dizaines d’éoliennes sur le territoire ariégeois.