100 000 nouveaux emplois par ans pour les prochaines années, voilà la promesse, ou plutôt l’estimation faite par Frédéric Saint-Geours, président du Groupe des fédérations industrielles (GFI) et de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) au Figaro, en se basant sur les conclusions l’Observatoire Paritaire des Métiers de la Métallurgie.
Un regain d’intérêt pour l’industrie
L’industrie en France possède encore une image grisonnante. Reconversion, pollution, délocalisation et licenciement sont des mots que l’on associe souvent à industrie… plus souvent en tout cas qu’avenir, exportation, stabilité ou innovation.
Et pourtant, l’industrie Française semble regagner en intérêt auprès de l’opinion publique. Ainsi, le dernier baromètre de l’industrie réalisé par OpinionWay pour l’UIMM note une amélioration de la perception de l’industrie en tant que perspective professionnelle auprès des prescripteurs (parents et enseignants), signe d’un regain de confiance.
Des métiers plus techniques et moins pénibles
La période où les métiers usant, où l’on arrivait à la retraite usé, quand une maladie du travail ne se déclarait pas avant semble appartenir au passé… l’usine nouvelle est automatisée, informatisée. Les métiers les plus pénibles comme chaudronnier ou tourneur demandent aujourd’hui plus de pilotage et moins de manœuvres manuelles que « dans le temps ».
Avec une polyvalence plus importante des taches, un espacement et un allègement des travaux pénibles, le travail dans l’industrie s’est considérablement enrichi, du simple manœuvre à l’ouvrier spécialisé.
La fin de la sacralisation des études longues, le regain d’intérêt pour l’apprentissage
Pendant les dix à vingt dernières années, la promotion des diplômes et des études longues a eu tendance à dévaloriser les formations professionnelles et technologiques, et par extension les métiers dits manuels.
Cependant, depuis quelques années, la promotion de l’artisanat, des métiers de bouche et du savoir-faire industriel français -phénomène dont les média ont été le catalyseur-, un regain d’estime pour le travail d’ouvrier (dans son sens large) et de fierté à l’idée de participer à la confection de produit de qualité ont redoré le blason de l’industrie et de l’artisanat auprès de jeunes.
Si cette dynamique se poursuit sur le long terme et que les vocations se multiplient, l’industrie pourra poursuivre son élan de dynamisme et d’innovation, pour le meilleur !