La prévention des risques intervient à tous les niveaux, mais les travailleurs isolés ne sont pas toujours suffisamment considéré, compte tenu de la vulnérabilité importante auquel ils doivent faire face en cas d’accident.
Les travailleurs isolés sont nombreux, en particulier dans la maintenance, la surveillance, l’entretien et le transport. On définit comme travailleur isolé toute personne amenée à exécuter régulièrement des tâches dans un environnement d’où il ne peut être ni vu ni entendu directement par une autre personne, dans un lieu peu visité.
Le travail isolé n’est pas forcément, comme on peut le penser, éloigné de la civilisation, comme un garde forestier ou un gardien de phare : le chauffeur routier, l’employé d’entretien hors ouverture, le gardien de nuit d’un immeuble, l’infirmier de garde sont tous des travailleurs isolés, souvent livrés à eux-mêmes avec bien peu d’outils pour prévenir en cas d’accident ou de simple malaise.
Le risque vient autant de l’environnement que du travailleur lui-même
Les travailleurs isolés ont souvent à charge de lourdes responsabilités, cet effet étant amplifié par le fait qu’ils soient seuls à prendre certaines décisions importantes. L’absence d’autre personne sur le lieu de travail entraîne donc une double source d’anxiété (choix professionnel et sentiment de vulnérabilité) qui peuvent mener à plus d’erreur humaine, amplifiant le risque d’accident.
À cela s’ajoute un déficit en stimulation, particulièrement présent en travail de nuit, qui peut amener à une baisse de vigilance, voire une somnolence, qui peuvent être fatals dans les métiers du transport ou de la surveillance, par exemple.
Comment améliorer la prévention des risques ?
Une évaluation des risques est primordiale afin de permettre de mettre en place les outils nécessaires à la prévention des accidents et à l’anticipation des erreurs. Il est essentiel ensuite de concevoir et de consigner des procédures de sécurité précises, de minimiser au maximum la fréquence et la durée des missions isolées, et d’établir autant de communication que possible entre le travailleur isolé et les personnes à même d’intervenir.
La formation régulière du personnel travaillant en isolation est ensuite cruciale, afin d’acquérir et d’entretenir tous les réflexes nécessaires à la prévention du risque : connaissance parfaite des procédures, attention portée à son propre comportement, état de fatigue, etc…
Enfin, en tirant avantageusement parti des nouvelles technologies en matière de communication et d’équipement, il est possible de mieux prévenir les accidents, et de réagir beaucoup plus vite quand ils surviennent. Afin de travailler sur le, le traitement des informations au sein d’un logiciel HSE performant assurera un meilleur traitement de l’information, du reporting et des statistiques efficaces.
Parmi les meilleurs ourtils à mettre à disposition des travailleurs isolés, comptez sur les boîtiers d’appel d’urgence (également appelés DATI : dispositifs d’alarme du travailleur isolé), qui peuvent d’une simple pression transmettre les coordonnées GPS de la personne en difficulté, et peut même se mettre en marche automatiquement au bout d’un temps donné ou de la détection d’une chute ou d’une immobilité persistante. En cas de missions effectuées en zone non couverte, il est même possible d’enclencher un minuteur situé au poste de contrôle, qui permettra de réagir en cas d’intervention s’éternisant.
Bien entendu, l’utilité de ces dispositifs n’est pleine que si les procédures d’envoi de secours ainsi que les moyens humaines et matériels de ces derniers soient bien établis.