La mutation industrielle vers un mode de production plus propre, au coeur de la démarche HSE, est un choix qui fait peur, à cause de l’ampleur de la tâche… Et pourtant, de grands sites industriels peuvent être certifiés ISO 14000 et en tirer profit. Voyez plutôt l’exemple de Renault…
Une démarche sur plus de 15 ans
Le groupe Renault a pris des engagements environnementaux vers 1995, et c’est en 1998 que l’usine Renault de Sandouville a obtenu la première la certification ISO 14000.
Après cette première réussite, le groupe a continué sa politique HSE orientée environnement, si que l’intégralité des sites de productions à aujourd’hui obtenu ce Graal environnemental.
Plus de 120 000 salariés en site « écolo »
La prouesse de cette mutation réside dans l’ampleur nationale d’une telle mesure, mais aussi dans l’application internationale, notamment dans les pays émergents.
Ainsi, avec 7 sites parmi les plus grandes usines de France, le parc industriel Renault est sans aucun doute le plus grand intégralement certifié ISO 14000.
PSA Peugeot-Citroën, qui communique relativement peu sur la question, possède néanmoins plusieurs sites de producti
on répondant à la norme, et semble suivre ce même objectif.
Un choix avant tout économique
Réduire son impact écologique, ce n’est pas qu’une question d’altruisme et d’image, mais aussi une question économique. Pour conserver une bonne rentabilité dans les pays à main d’oeuvre plus chère, mais aussi pour réduire les besoins en ressources rares dans certains autres pays de production (eau, électricité), avoir une politique QHSE payante est aujourd’hui primordial.
Ainsi, Renault annonce sur son site avoir réduit en 15 ans 30% de sa consommation d’électricité par unité de production, de même que 65% de sa consommation d’eau ou 70% en masse de déchets générés. Autant de dépenses en moins, tant en achat de ressources naturelles et énergétique qu’en traitement des rejets.
Le nouveau site de production de Tanger, au Maroc, vise une émission de CO2 à la production réduite de 98% , en s’appuyant sur un parc éolien et un chauffage par biomasse. Le site ne prévoit par ailleurs aucun rejet d’eaux usées d’origine industriel dans la nature. Le site, inauguré ce mois-ci, a par ailleurs été primé à l’édition 2011 des Sustainable Energy Européen Awards de 2011.
Quant aux sites français, un parc électrique solaire de 60 MW réparti sur les sites de production devrait réduire encore le recours aux énergies fossiles du groupe.